Cet article fait partie des compléments du Livre Origines de Deborah et Loren Haarsma – Cliquez ici pour le sommaire –

Au dix huitième et au dix neuvième siècle, les géologues ont accru fortement leur connaissance de la terre. Ils ont commencé leurs investigations en supposant que la terre était jeune et en croyant qu’un déluge universel unique s’était produit. Mais alors qu’ils collectaient de nouvelles données, il est devenu évident que leur modèle original ne correspondait plus à leurs observations. Vers 1840, beaucoup de preuves convergentes contredisaient la théorie d’une terre jeune.

  • Les fossiles de vie marine ne sont pas trouvés mélangés aux fossiles de vie terrestre, comme le prévoit la théorie d’un déluge universel turbulent qui mélangerait tous ces fossiles. Au contraire, dans beaucoup d’endroits, les fossiles marins et terrestres alternent en multiples couches successives, indiquant que ces endroits ont été successivement recouverts par les eaux puis asséchés.
  • Certaines couches successives très étendues et très fines de sédiments ne peuvent s’être déposées que lentement, dans des eaux calmes pendant des millions d’années. Un déluge catastrophique aurait remué tous les sédiments et aurait déposé une couche chaotique épaisse. Un déluge pourrait bien laisser de fines couches ici et là, mais une inondation violente ne laisse pas derrière elle de fines couches très étendues. Ces couches minces ne peuvent s’être déposées que graduellement, année après année, dans le fond d’une mer calme et étendue. Le temps requis pour que tant de couches minces puissent s’être déposées est de l’ordre de millions d’années, et pas des milliers.
  • La formation de certaines roches est particulièrement difficile à expliquer sur de courtes périodes de temps. Les pierres formées avec du sable en sont un exemple. Il faut quatre étapes pour les former, chacune d’entre elles requérant de longues périodes de temps. Premièrement, le magma chaud se refroidit pour former des roches riches en quartz comme le granite, puis le granite s’érode dans le temps pour former du sable de quartz (un processus long car le granit est une roche dure qui ne s’érode pas facilement), puis le sable est transporté par le vent ou l’eau à un endroit où il se dépose, et finalement, le sable se compacte et se cimente chimiquement pour former des roches de sable. Certaines vallées parcourues par des rivières sont constituées de roches très dures et difficiles à éroder comme le granite. Un déluge universel d’un an ne peut pas expliquer la formation de telles vallées par l’érosion!
  • Contrairement à la prédiction de Woodward faite en 1695, les roches sédimentaires (et les fossiles qu’elles contiennent) n’étaient pas stratifiées avec les couches les plus denses au fond et les couches les moins denses au dessus. Il existait bien des différences de densité entre les couches supérieures et inférieures, mais ces différences ne pouvaient pas s’expliquer par la densité.
  • Certaines observations indiquaient des déluges multiples ou au moins des périodes humides multiples. On avait retrouvé des échantillons de roches stratifiées agglomérées dans lesquelles des galets arrondis et lisses se retrouvaient au milieu de couches de fins sédiments. Ceci n’est pas surprenant en soi un galet pourrait très bien se former dans une couche de boue qui s’est durcie plus tard en roche sédimentaire. Mais, dans certains cas, les galets eux-mêmes étaient formés d’une autre roche sédimentaire, comme des roches à base de sable ou de limon. Les galets eux-mêmes devaient donc s’être formés dans une période de sédimentation humide antérieure, devaient avoir séché puis s’être durcis, et la roche ainsi formée devaient s’être brisée en fragments. Puis un déluge ultérieur ou un cours d’eau devaient avoir lissé ces fragments par érosion et avoir déposé les galets formés au milieu d’autres sédiments pour former cette roche agglomérée. De telles roches ne pouvaient pas s’être formées au cours d’un déluge unique !
  • Certaines roches stratifiées contiennent tellement de couches qu’elles sont profondes de plusieurs centaines de mètres ou même de kilomètres. Les géologues au dix huitième siècle n’étaient pas capables d’aller chercher des échantillons à des kilomètres sous la surface, mais ils pouvaient étudier les strates mises à jour dans certains massifs montagneux. A certains endroits, on mesurait des successions de différentes couches sur des kilomètres de profondeur, par exemple dans le massif des Appalaches en Pennsylvanie. Un seul déluge sur une seule année n’aurait pas pu éroder assez de matériau pour déposer des couches sur une telle épaisseur.
  • On avait découvert des cônes volcaniques sous les pâturages du massif central en France. Puisqu’on n’avait retrouvé aucune légende ni aucun récit parlant de volcans dans cet endroit, la dernière éruption volcanique avait dû avoir lieu avant l’histoire humaine dans cette région. En inspectant attentivement, les géologues ont été capables de cartographier les couches multiples d’écoulement de lave, en montrant que les volcans dans cet endroit s’étaient réveillés à plusieurs reprises, la lave s’étant durcie après chaque éruption en formant des structures supplémentaires. Des preuves montraient également que la lave durcie avait été érodée par l’eau entre les différentes éruptions. Cet endroit racontait donc une histoire dynamique qui ne pouvait pas être contractée en quelques milliers d’années, même avec un déluge.

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A cause de ce type de preuves, en 1840, tous les géologues, y compris les chrétiens, pensaient que la terre devait être au moins âgée de plusieurs millions d’années. Ces géologues n’étaient pas des athées qui cherchaient à discréditer la Bible, ils n’avaient pas nécessairement une vision « libérale » de l’inspiration biblique. Beaucoup d’entre eux avaient commencé leurs investigations avec la conviction que la Genèse devaient être lue de manière littérale, et ils ont maintenu cette position pendant plus d’un siècle. Si les roches terrestres avaient été cohérentes avec une terre jeune et un déluge universel, ces scientifiques l’auraient confirmé. Au lieu de cela, la terre témoignait elle-même du contraire, encore et encore. Ces géologues chrétiens n’avaient toutefois pas abandonné la Bible. En étudiant le livre des œuvres de Dieu : la nature, ils ont aussi étudié le livre de la parole de Dieu, la Bible en envisageant d’autres façons d’interpréter la Genèse.

 

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Traduction avec autorisation : scienceetfoi.com

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