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Réponses à propos d'Adam dans le livre "Theistic Evolution"


Les membres de l’équipe Science & Foi se sont tous posés les mêmes questions qu' »Arthur » chercheur au CNRS.

Arthur nous interpelle dans notre rubrique « contact » à propos des arguments concernant Adam avancés par le théologien évangélique Wayne Grudem dans sa critique de la « création évolutive » dans le livre Theistic Evolution que nous avons présenté lors de l’article précédent.

Les partisans de la « création évolutive » dont nous faisons partie croient en effet que Dieu s’est servi de l’évolution biologique pour créer les espèces vivantes dont l’humanité.

 

Wayne Grudem est un littéraliste biblique, c’est à dire qu’il interprète de manière factuelle et historique le récit biblique de la création. Grudem établit donc une liste de ce que croient ceux qui ne lisent pas ces versets de façon littérale.

Dans sa logique théologique, cette liste constituent une série de problèmes théologiques à résoudre pour les partisans de la « création évolutive ». Nous nous efforçons d’apporter des éléments de réponses sur notre site à ce type d’interrogations.
Nous allons regrouper plusieurs « objections  » de Grudem :

  • Adam et Eve n’étaient pas les premiers êtres humains (et il n’ont peut-être jamais existé).
  • Adam et Eve sont nés de parents humains.
  • Dieu n’a pas créé directement et spécialement Adam à partir de la poussière du sol.
  • Dieu n’a pas créé directement Eve à partir d’une côte tirée d’Adam.
  • Toute l’humanité ne descend pas biologiquement d’Adam et Eve, puisqu’ils y avait des milliers d’autres êtres humains sur la terre à l’époque où Dieu a choisi Adam et Eve.
  • Dieu n’a pas directement agit dans la nature pour créer différentes espèces de poissons, d’oiseaux ou d’animaux terrestres.

Grudem rejette en bloc toutes les découvertes génétiques, paléontologiques relatives aux origines évolutives de l’espèce humaine et enseignée dans tous les programmes scolaires de l’éducation nationale. Tenir une telle position n’est donc pas une mince affaire.

D’un point de vue purement scientifique, pourquoi cela ne nous paraît-il pas envisageable ?

Nous avons consacré des dizaines d’articles écrits pour la plupart par des scientifiques chrétiens qui montrent la puissance des preuves de l’évolution. En ce qui concerne l’homme, les preuves génétiques sont très convaincantes. On pourra par exemple consulter cet article du généticien chrétien Dennis Venema.

Comme nous l’avons expliqué dans cette vidéo, la stratégie qui consiste à tenir compte de ce que la nature nous révèle des oeuvres de Dieu nous paraît la plus raisonnable. L’histoire nous montre qu’opposer la lecture littérale de la Bible aux découvertes de la science est une stratégie   qui a toujours été perdante.

 

Voyons la suite des « objections » soulevées par la « création évolutive« , selon Grudem

« Dieu n’a jamais créé un monde naturel « très bon » dans le sens d’un monde qui était un environnement sécurisé, sans ronces ni épines et toutes choses néfastes du même genre.

Après qu’Adam et Eve aient péché, Dieu n’a pas maudit la terre d’une façon qui a changé les lois naturelles et ait rendu le monde plus hostile à l’homme. » »

En effet, tout dans les observations de la nature nous montre que les lois de la nature n’ont pas changé depuis des millions d’années. Il n’y a jamais eu de « paradis terrestre » dans lequel ni ronces ni épines ne poussaient. Il n’a jamais été facile pour l’homme de cultiver la terre.

On pourra découvrir cette série du pasteur québécois Bruno Synnott qui montre à partir du texte biblique qu’en

« En Ge 2  la « bonté » du monde n’excluait ni l’adversité, la faillibilité, l’angoisse, la fragilité, l’incertitude et les dangers inhérents à l’existence humaine. À côté du jardin, n’y avait-il pas les champs où vivaient serpent et autres animaux rusés ?

Dans un dernier article, nous donnerons quelques pistes de réflexion et des références aux objections les plus sensibles concernant l’entrée du péché dans le monde, Adam et la mort.

 


 

CONSEIL LECTURE

Le cahier Évangile N° 161 consacré à Genèse 1-11 propose une approche exégétique académique   enrichissante pour l’étude de ces textes en une centaine de pages pour en saisir l’essentiel dans leur contexte socio-culturel.

Ces quelques mots de l’introduction vous permettrons de saisir l’orientation et l’intérêt du livret :

« Il est devenu habituel de parler de « récit des origines » à propos de Genèse 1-11. Même si cela a été le cas par le passé, le mot « origine » n’est pas à prendre au sens chronologique , historique, il serait plus juste de parler ici d’une recherche de l’identité de l’être humain, sur les causes profondes, permanentes, existentielles de son agir dans le monde et de ses relations avec Dieu. de ce point de vue, il est utile de se rappeler qu’en hébreu, adam, n’est pas d’abord un nom propre (« Adam ») mais un nom commun (« l’humain »). »


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