Différents angles de vues sur l’évolution

Une des grandes résistances évoquées par certains croyants à propos de l’évolution  est qu’elle inclue dans ses propres mécanismes un processus de prédation qui peut nous apparaître cruel et incompatible avec la bonté divine.

Étrangement, ce même argument est repris par une frange radicale de l’athéisme pour évincer toute conception divine et le principe même de création.

La théodicée qui consiste à justifier la présence du mal en acceptant l’idée d’un Dieu bon et tout-puissant est un défi des plus complexes qui se pose à l’intelligence humaine, peut-être d’ailleurs la surpasse-t-elle définitivement ?

Les diverses interprétations bibliques de la mort (physique ou spirituelle) en font également un sujet de débat particulier pour la théologie.

Ce mystère ne devrait en tout état de cause pas influencer les chrétiens sur le regard objectif et scientifique qu’on peut porter sur l’évolution. Si l’on veut ensuite « glisser » sur le terrain philosophique ou religieux ce qui somme toute reste bien normal pour obtenir une vsion élargie du monde – Il faut savoir prendre le recul nécessaire, analyser différents aspects plutpot que de se focaliser sur un seul problème selon nous.

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C’est ce tour d’horizon que nous proposent Loren et Déborah Haarsma, deux chercheurs et chrétiens qi nous apportent leur regard précieux dans les compléments de leurs livres Origins :

L’évolution est-elle belle ou laide ?

 

 

D’autres pistes d’investigation

Voici quelques idées pour occuper vos vacances à méditer sur ce thème profond et inépuisable :

  • Evolution ou pas, le phénomène de prédation n’est remis en question par personne. En faire un argument pour rejeter le processus biologique de l’évolution ou de sélection naturelle n’est-il pas alors un faux raisonnement ? Pourquoi certains animaux seraient-ils restés herbivores si toute la nature fut corrompue par le péché d’un seul couple originel ?
  • Si c’est à cause du péché de l’homme qu’en qq secondes les animaux reçurent des crocs et changèrent de régime alimentaire, s’y a-t-il pas un non sens et une impasse intellectuelle évidente ? La Bible exprime-t-elle explicitement cela ou est-ce une interprétation particulière des Écritures ?
  • Remarquons la nuance qui peut-être faite entre mal et souffrance. La souffrance fait mal, mais est-elle le mal est-elle mauvaise ?
  • Quand Dieu proclame sa Création Bonne, cela signifie-t-il forcément une création sans souffrance, sans mort physique ? Ou cette conclusion procède-elle d’une interprétation discutable des textes bibliques ?
  • Ce thème ne nous incite-il pas en particulier à lâcher une vue peut être excessivement anthropocentrique du dessein divin ?

 

La souffrance en question dans la Bible

  • N’y a-il pas de nombreux passages bibliques qui nous invitent à considérer la souffrance comme faisant partie intégrante de cette création et la mort physique comme une étape indispensable vers un avenir radieux ?

 

  • N’est-il pas étonnant de constater que dans son plan originel Dieu décida se s’incarner et de vivre lui-même ce processus de souffrance et de mort ?

 

Le secours de la philo

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Promis, cet été je lis tout Leibniz ! Bon, disons au moins « Essai de Théodicée »

Rédigé en 1710, cet essai appréhende la question difficile de l’origine du mal, de sa compatibilité avec la nature parfaite de Dieu. Le philosophe montrera que le monde dans lequel nous vivons est le modèle qui répond au meilleurs équilibre des mondes finis  possibles en admettant un Dieu Bon et Tout-puissant.

Leibniz marque une différence entre l’entendement de Dieu et sa volonté, il souscrit à l’idée d’un Adam faillible  :

20 […]  nous qui dérivons tout être de Dieu, où trouverons-nous la source du mal? La réponse est qu’elle doit être cherchée dans la nature idéale de la créature, autant que cette nature est renfermée dans les vérités éternelles qui sont dans l’entendernent de Dieu indépendamment de sa volonté. Car il faut considérer qu’il y a une imperfection originale dans la créature avant le péché, parce que la créature est limitée essentiellement,

 

D’autres articles sur le blog

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Le célèbre généticien Francis Collins et le physicien Karl Giberson se sont associés pour la rédaction d’un livre extra sur la compatibilité entre science et la foi « The Langage of science and Faith »  ; Nous avions publié ces 2 articles qui réfléchissent sur la présence du mal dans la nature :

https://scienceetfoi.com/series/comment-expliquer-la-presence-du-mal-dans-la-nature/