Notre manière de comprendre et de concevoir le monde influe irrémédiablement sur notre façon de voir et de recevoir les choses (nouvelles).

Quand l’interprétation biblique commande

Le créationnisme au sens doctrinal du mot part du postulat que les Écritures inspirées de Dieu décrivent une réalité du monde intemporelle et exacte à tout point de vue y compris scientifique. La lecture naturelle (littérale) nous offrirait le seul accès fiable à la réalité car révélée par l’Esprit-Saint au travers des textes bibliques.

Ainsi, si concernant les origines de l’homme,  la science nous parle d’évolution biologique, elle se trompe forcément car cela est contraire au récit biblique qui décrit une création à part entière de l’espèce humaine.

Prenons le recul nécessaire pour analyser le mécanisme et la logique de pensée développée ci-dessus :

Il paraîtrait tout à fait farfelu aujourd’hui de maintenir et de soutenir une thèse présentant une terre au centre de l’univers et le soleil et les étoiles gravitant autour. Devant la puissance des preuves scientifiques du modèle héliocentrique, l’église a bien du renoncer à prendre la Bible pour un traité d’astronomie.

Pourtant quel ne fût pas la lutte de Galilée face à ses détracteurs attachés à une certaine conception de la révélation biblique ?!

Instruisons-nous donc concernant notre rapport aux Écritures en matière de science de cet épanchement que l’histoire nous laisse d’un des fondateurs de la science moderne, chrétien fervent et clairvoyant sur l’accommodation du Saint-Esprit aux connaissances des hommes.

Voir ici un extrait de la lettre de Galilée à l’Archiduchesse Christine :
https://scienceetfoi.com/ressources/extraits-lettre-galilee-a-archiduchesse-christine/

 

Quand la science sert nos préjugés

Pour enfoncer le clou, nous pouvons remarquer que nos préjugés spirituels (ou philosophiques) nous conduisent parfois à des erreurs d’interprétation scientifiques ou pourraient conduire certains à utiliser la science pour défendre bien maladroitement des convictions subjectives basées par exemple sur une interprétation toute personnelle de la Bible.

Cette attitude est également une caractéristique d’une pseudo-science créationniste qui s’évertue parfois à marquer les esprits sur certains mécanismes encore mal connus de l’évolution pour tenter d’en rejeter les faits.

Pour illustrer cette attitude bancale, nous pouvons considérer ce que les scientifiques (croyants) contemporains de Galilée ont fait dire à la science au travers du phénomène de parallaxe pour tenter de démonter la vue copernicienne du cosmos au profit du modèle géocentrique alors en cours.

Cette illustration est également tirée de l’annexe du livre Origins que nous parcourons depuis quelques temps et qui servent librement mon argumentation.
Dans ce deuxième exemple, Loren et Déborah Haarsma nous invitent à faire une expérience pratique et très simple pour comprendre le phénomène de parallaxe et nous dévoilent l’erreur commise par les contradicteurs de Galilée qui avaient choisi l’arme scientifique pour contrer sa théorie :

c’est par ici : La parallaxe et son rôle dans le débat entre héliocentrisme et géocentrisme

ces deux exemples devraient aider le chrétien aujourd’hui parfois désemparé devant les découvertes de la science, notamment de l’évolution et qui s’érigent souvent en contradiction avec sa propre conception de la naissance de l’humanité dont sa seule science provient de la lecture des Écritures.

SI Galilée fût pris pour un fou et un hérétique, c’est bien parce que ses observations et calculs n’étaient pas accessibles facilement et pesaient bien peu face à la réalité de l’observation (c’est le soleil qui tourne autour de la terre) et à ce que décrit la Bible à ce sujet « la terre est ferme et ne chancelle pas ».

La terre ne pouvait donc pas être en mouvement !

Sur les traces de Galilée

Pour beaucoup de croyants évangéliques, l’homme ne peut pas provenir d’un ancêtre animal. Ne sommes-nous pas en train de répéter bien malheureusement l’histoire ?

Quel enseignement pouvons-nous tirer du courage de Galilée qui sut faire abstraction des pressions de l’église pour tirer de la Bible son message spirituel et de l’astronomie son message scientifique ?