« Les archéologues ont longtemps débattu de la question de savoir si les Néandertaliens enterraient ou pas leurs morts. Cette pratique est en effet considérée comme un élément fondateur du comportement humain. Depuis ces dernières années, les chercheurs ont accumulé des preuves convaincantes que les Néandertaliens avaient des pratiques qu’on pourrait qualifier de modernes, telles que l’ornementation du corps (parures, peintures…) et la fabrication d’outils sophistiqués.

Par ailleurs, l’homme de Néandertal a eu ces pratiques avant que les Homo sapiens (hommes modernes) n’aient été en contact avec lui sur le même territoire. Cela suggère que les Néandertaliens ont développé ces savoir-faire et cette culture de façon indépendante, sans copier qui que se soit.  »

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moulage du crâne d’ Homo neanderthalensis de La Ferrassie, vitrine du Musée de l’Homme, Paris.

« Depuis la découverte de sépultures néandertaliennes sur le site de La Chapelle-aux-Saints, il y a plus d’un siècle, un débat autour des pratiques funéraires et notamment celle de l’inhumation chez les Néandertaliens faisait rage au sein de la communauté scientifique. De nouvelles fouilles archéologiques sur ce site d’Europe occidentale et un réexamen des restes humains découverts au début du XXème siècle prouvent l’existence d’une sépulture néandertalienne et permettent de mettre fin au débat. Ces résultats obtenus par une équipe de chercheurs du CNRS, de la société Archéosphère, de l’université de Bordeaux, avec des membres de l’Inrap et du ministère de la Culture et de la Communication soulignent le comportement foncièrement moderne de l’homme de Néandertal face à la mort. Ils sont publiés cette semaine sur le site de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS)… »