Dans son livre intitulé « Who is to blame ? Disasters , Nature and acts of God », le géophysicien britannique  Robert S. White, propose un livre édifiant et bien documenté sur ce qu’on appelle les catastrophes naturelles et la question récurrente qu’elles génèrent : à qui la faute (pour reprendre le titre du livre) ou plus exactement  si Dieu existe, pourquoi ?

 

Le livre décrit, chiffres à l’appui, les différents phénomènes naturels  que l’on considère comme catastrophes : éruptions volcaniques, tremblements de terre, inondations, famines… On y apprend que, contrairement aux idées reçues, ce sont les inondations qui sont la plus grande cause de mortalité. D’autre part, il montre de manière convaincante que ces phénomènes impactent les plus fragiles et les plus pauvres. Et c’est là que la question de catastrophe naturelle doit être nuancée : le phénomène naturel devient catastrophe « naturelle » bien souvent du fait de la négligence  ou de la cupidité humaine,  qui conduisent par exemple à un manque d’infrastructure ou de logements adéquats dans des zones exposées.

 

Un exemple qui parle de lui-même : Lors des inondations qui ont suivi l’ouragan Katrina à La Nouvelle Orléans en 2005, 1800 personnes y ont perdu la vie, avec une forte proportion de personnes infirmes,  âgées, ou  pauvres qui n’avaient pas de voiture pour quitter la ville avant l’arrivée de la tempête. A ce chiffre, il faut ajouter les 112 000 personnes bloquées sur place qui,  pour les mêmes raisons, n’ont pas pu appliquer le plan d’évacuation suivi avec succès pour 80-90% de la population qui disposait d’un  véhicule personnel.

White pose bien et honnêtement la question complexe de l’action de Dieu dans le monde et sa responsabilité dans ces phénomènes qui font partie de la création « bonne » de Dieu (la vie sur terre a été possible grâce aux volcans par ex.), ainsi que le traitement qui y est fait dans les Écritures.  S’il n’apporte pas de réponse définitive, mais plutôt des pistes de réflexion, Il en appelle à notre responsabilité pour prévenir et éviter les conséquences catastrophiques de ces phénomènes naturels, s’investir dans la science et tendre la main aux plus démunis.

La lecture de ce livre apporte une lumière particulière au texte de Romains 8 qui nous parle d’une nature qui soupire. En effet l’activité humaine et  son système de valeur, qui reposent bien souvent sur le gain immédiat au dépens du faible, a soumis la nature à une forme de dysfonctionnement et d’inconsistance. C’est pourquoi la nature aspire à sa rédemption et à l’établissement du Royaume de Dieu. Nous pouvons y contribuer dès maintenant !

 

Référence :

Who is to blame? Disasters , Nature and acts of God. Robert S. White. Monarch books. 2014.