J’ai récemment découvert un excellent article de Marc Paré, Professeur d’Ancien Testament à l’École de théologie évangélique de Montréal et auteur du blog « Je suis anabaptiste mais je me soigne » (j’aime beaucoup ce titre!)

Dans cet article, Marc Paré définit magnifiquement le rôle de l’apologétique ou défense de la foi. Je ne résiste pas à en citer quelques lignes.

« Est-ce que cette dimension rationnelle de l’apologétique veut dire que l’évangélisation est une affaire purement « philosophique » ? Certainement pas ! La présentation de la foi comprend aussi une dimension « expérientielle ». Nous sommes d’abord et avant tout témoins d’une expérience et d’une personne. La tâche apologétique et kérygmatique (proclamation essentielle sur le Christ) du chrétien est d’abord et avant tout de rendre témoignage au Christ, à sa relation avec lui et au sens que prend sa vie grâce à lui. Cette dimension est centrale à l’apologétique, sans toutefois éliminer le besoin d’une dimension rationnelle…

L’apologétique peut ainsi être vue non pas comme l’art de trouver l’argument massue qui convaincra tout le monde sauf les insensés, mais comme l’art de proposer des solutions raisonnables aux obstacles rationnels ou existentiels à la foi. Comme un amoureux qui a encore des doutes avant de s’engager pleinement dans une relation et qui doit atteindre un certain niveau de satisfaction (et non de certitude) face à ces doutes, l’incroyant qui contemple la possibilité de dire « oui » à Dieu doit recevoir une réponse, ne serait-ce que partielle, aux questions et aux doutes qui l’empêchent de s’engager…

La tâche apologétique consiste donc non pas tant à démontrer (au sens scientifique), mais à ouvrir des possibilités de croire, incluant des possibilités de sens et d’expérience de Dieu à ceux qui hésitent à leur « donner une chance »… »

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