Article 2 sur un total de 3 pour la série :

Concordisme et approche biblique alternative ♥♥♥


Introduction (Science & Foi)

Cet article est issu de la base mise en ligne par l’ASA (American Scientific Affiliation, une association qui rassemble plus de 2000 scientifiques chrétiens américains).
Traduit avec autorisation par Hélène Mayhew pour Science & Foi.

l’article original est consultable ici.

Nous le publions en trois parties sous la forme d’une série  Concordisme* et approche biblique alternative

* Dans l’introduction précédente, nous avons donné une définition du du concordisme scientifique dans la Bible  et de ses difficultés grâce au théologien John Walton. Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter une autre définition d’un autre théologien, grâce à ce module du cours en ligne du théologien canadien Denis Lamoureux.

 


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Ross et le déluge

Ross reconnaît qu’un certain nombre de données scientifiques montrent qu’il n’y a pas eu de déluge mondial. Ce faisant, il conçoit le déluge biblique comme un événement local. Même si je partage pleinement ce point de vue, je considère également que les théories concordistes sur le déluge sont peu bibliques et pas toujours scientifiquement solides. La théorie que présente Ross illustre bien certains des principaux problèmes de l’approche concordiste.

 

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Date du déluge

Pour intégrer le fait qu’il y avait de véritables êtres humains en Europe il y a 30 000 ans, Ross situe à la même époque l’expansion humaine mentionnée dans Genèse 11:1-9. Il est donc tenu de dater le déluge à une période antérieure à 30 000 ans.

Nous voici alors face au même problème que pour la datation d’Adam. La culture d’il y a 30 000 ans est paléolithique. Or, celle qui précède le déluge est décrite par la Bible comme étant plus développée que celle au temps d’Adam. Elle ne comprenait pas seulement l’agriculture, le bétail et les villes, mais aussi « les outils de bronze et de fer » (Gen. 4:22). La culture décrite est celle de la fin du néolithique ou du chalcolithique (4500 ans). De plus, peu après le déluge, Noé planta une vigne (Gen. 9:20). Or, la vigne cultivée n’apparaît pas dans les données archéologiques avant 4000 ans, ce qui situe le déluge à la fin du néolithique[i]. Si les données bibliques de Genèse 4 et 9 sont considérées comme exactes, la date du déluge ne peut être antérieure à 5000 ans avant J.-C. Par conséquent, la date d’au moins 30 000 ans avancée par Ross est impossible dès lors qu’il tient à prendre le texte biblique au pied de la lettre.

 

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La hauteur des eaux du déluge

Selon Ross, lorsqu’il est écrit dans Genèse 7:19 que « toutes les hautes montagnes sous tous les cieux furent submergées », cela signifie que Noé ne pouvait voir que de l’eau depuis son poste d’observation sur le pont supérieur de l’arche. « Si l’arche flottait à proximité du centre de la vaste plaine mésopotamienne sur une eau profonde de 60 à 90 mètres, dit Ross, aucune colline ou montagne ne pouvait être visible » (p. 149-150). Ross affirme que l’arche se posa au pied des montagnes d’Ararat, « à quelques dizaines de mètres au-dessus du niveau de la mer », à une distance probable de 30 à 80 kilomètres au nord des ruines de Ninive (p. 170).

La signification de Genèse 7:19 est cependant très différente si le verset est laissé dans son contexte. Les versets précédents dépeignent une montée régulière des eaux du déluge jusqu’à ce qu’elles couvrent « toutes les hautes montagnes sous tous les cieux ». L’expression « sous tous les cieux » inclut nécessairement la région d’Ararat puisque celle-ci fait partie du contexte (Gen. 8:4)[ii]. Et l’expression « toutes les hautes montagnes » englobe les hautes montagnes d’Ararat, pas seulement les contreforts. Genèse 7:19 indique donc que les hautes montagnes d’Ararat étaient couvertes par les eaux du déluge. Or ces montagnes sont à une altitude moyenne de 2400 mètres et s’élèvent autour d’un plateau à 1600 mètres. Par conséquent le narrateur décrit les eaux du déluge comme s’élevant à une altitude supérieure à 1600 mètres.

Cette profondeur d’eau extraordinaire est également sous-entendue par le fait qu’après l’échouage de l’arche, le retrait des eaux s’étendit sur deux mois et demi avant que « les cimes des montagnes apparurent ». L’arche est décrite comme se posant à une altitude très élevée. Si elle s’était immobilisée sur les contreforts des montagnes de l’Ararat, les sommets des montagnes avoisinantes auraient été visibles avant que les eaux commencent à se retirer et non après dix semaines de reflux, comme nous le dit Genèse 8:15.

Pour faire en sorte que Genèse 7:19 ne renvoie pas aux hautes montagnes de l’Ararat, Ross ignore le fait que le verset les mentionne contextuellement et interprète le verset comme une observation de Noé alors que l’arche flottait à proximité du centre de la vaste plaine mésopotamienne. De cette localisation, Noé ne pouvait voir ni les hautes montagnes de Zagros à l’est, ni celles de l’Ararat au nord. Ainsi, Ross efface la mention, dans Genèse 7:19, des hautes montagnes environnantes. Cependant, pour parvenir à ses fins, Ross fait le postulat que Genèse 7:19 se base sur les observations de Noé, même si Genèse 8:13 laisse entendre que Noé ne voyait pas ce qu’il se passait en dehors de l’arche jusqu’à ce que la surface du sol ait complétement séché. Il n’aurait pas eu besoin d’envoyer des oiseaux pour vérifier si les eaux s’étaient retirées s’il avait pu apprécier la situation de lui-même

Pire encore, Ross situe l’arche au centre de la plaine mésopotamienne qui est bien au sud des monts Ararat. Il la localise dans cette zone à l’époque de Genèse 7:19, c’est-à-dire au moment où les eaux sont presque à leur hauteur maximale, avant qu’elles commencent à se retirer. Comme la Mésopotamie se présente topographiquement comme un plan incliné descendant vers le sud, quand les eaux ont commencé à se retirer, elles auraient formé un courant s’écoulant vers le sud qui aurait entraîné l’arche de plus en plus loin des monts Ararat. Dans le scénario de Ross, l’arche ne pouvait donc pas se poser sur les contreforts de l’Ararat, ce qui est en contradiction avec les Écritures[iii].

Un autre problème se pose avec la hauteur des eaux du déluge, telle que Ross la conçoit. En situant le point d’échouage de l’arche à une trentaine de kilomètres au nord de Ninive, Ross lui assigne une position située de l’autre côté de la frontière de l’Assyrie dans la région de l’Ararat (l’Urartu ancien). Cependant, même à cette extrémité inférieure du pays de l’Ararat, l’arche culminerait à une altitude de plusieurs dizaines de mètres au-dessus du niveau de la mer. Ninive, aujourd’hui Mosul, se situe à 210 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il faudrait de nombreuses dizaines de mètres d’eau supplémentaires pour que l’arche se pose sur les contreforts de l’Ararat. Par conséquent, les 60 à 90 mètres d’eau évalués par Ross pour charrier l’arche sur les contreforts de l’Ararat ne correspondent même pas à la moitié de la hauteur suffisante.

La hauteur des eaux du déluge, telle que Ross l’estime, soulève un dernier problème auquel toutes les théories mésopotamiennes du déluge ont à faire face. La Mésopotamie est, du point de vue topographique, un plan incliné bordé de montagnes seulement au nord et à l’est. Pour que les eaux du déluge atteignent une hauteur de plusieurs dizaines de mètres, il eut fallu qu’un mur d’eau autoporteur ou une autre barrière miraculeuse, haute de plusieurs dizaines de mètres, endigue l’eau, côtés sud et ouest, pendant l’année du déluge[iv]. Les théories mésopotamiennes du déluge requièrent donc, sur ce point, le même type de miracle ad hoc que celui échafaudé par la science créationniste pour asseoir la validité de ses théories.

 

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L’étendue du déluge

Dans Genèse 8:9, il est écrit que « l’eau couvrait toute la surface de la terre ». On retrouve la même affirmation dans d’autres versets. Mais qu’entend-on par « toute la surface de la terre » ? Comme « toute » et « terre » peuvent avoir des sens limités, les concordistes ont l’habitude de définir l’étendue du déluge à une région locale. Ross soutient que « le monde entier » qui fut inondé par le déluge correspond à la Mésopotamie (p. 146).

Cependant, les mots « toute la surface de la terre » devraient être définis dans leur contexte, pas seulement en se contentant de l’idée que les termes « toute » et « terre » se rapportent possiblement à une région limitée. L’auteur de Genèse 8:9 écrit à nouveau « toute la terre » dans Genèse 9:19 pour expliquer qu’après le déluge « toute la terre » fut peuplée par les trois fils de Noé. Au chapitre 10, il établit la liste des différentes nations de la terre peuplées de la descendance des trois fils de Noé et, ce faisant, il nous précise à quelles nations se rapporte son expression « toute la terre ». Les nations de Genèse 10 s’étendent des environs de la Sardaigne[v] à l’Afghanistan et de la Mer Noire au golfe d’Aden. Le contexte nous indique donc que « toute la terre » qui fut inondée englobe la totalité du Proche-Orient, à savoir une région évidemment bien plus vaste que la seule Mésopotamie.

En outre, bien que le récit biblique ne décrive pas un déluge global, les concordistes doivent se rendre compte que les experts évangéliques de l’Ancien Testament s’accordent pour affirmer que le déluge est décrit dans Genèse 6-9 comme un événement cosmique qui, pour l’essentiel, ramena la terre à son état de pré-création au cours duquel elle était entièrement couverte d’eau, ainsi que cela est écrit dans Genèse 1:2[vi]. La Bible ne décrit donc pas un déluge circonscrit à la Mésopotamie, mais un déluge universel dont la surface était aussi étendue que celle des eaux qui couvraient la terre lors de sa création racontée par Genèse 1.

 

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Le pouvoir destructeur du déluge

Il faut reconnaître que Ross, du point de vue anthropologique, n’essaie pas de réduire la portée universelle du déluge biblique. Il admet tout à fait que le déluge, tel qu’il est décrit dans la Bible, éradiqua toute l’humanité, à l’exception de Noé et de sa famille. Mais comme l’idée d’un déluge global a été réfutée par la science, Ross est confronté à la difficulté d’expliquer comment un déluge local aurait pu détruire toute l’humanité. Sa solution est vieille d’un siècle et consiste à considérer qu’au moment du déluge, toute l’humanité vivait en Mésopotamie (p. 146). Malheureusement, cette réponse ne tient plus. Si l’on évalue la date du déluge en fonction de la culture décrite dans Genèse 4 et 9, il ne peut avoir eu lieu avant 5000 ans avant J.-C. Nous savons qu’à cette époque, d’authentiques êtres humains s’étaient répandus sur toute la surface du globe. Même si le déluge pouvait être daté de 30 000 ans, de véritables êtres humains vivaient très probablement d’ores et déjà en Australie[vii].

Si, comme le soutient Ross, toute l’humanité, sauf Noé et sa famille, fut détruite lors du déluge (c’est l’interprétation historique de l’Église et l’objet d’un consensus chez les biblistes modernes), les eaux auraient dû couvrir toute la terre. Le « toute la terre » de Genèse 6-9 ne correspond pas au globe mais au grand Proche-Orient, ainsi que le révèlent Genèse 9:19 et Genèse 10. Cependant, si les montagnes d’Ararat étaient couvertes, comme l’indiquent Genèse 7:19 et 8:3-5, et si le savoir moderne de la géographie était illégitimement introduit dans le récit afin d’y inclure toute l’humanité, alors le déluge aurait été global[viii].

Si Genèse 6-9 d’un côté et les données scientifiques de l’autre sont pris au pied de la lettre, le déluge aurait couvert au moins l’ensemble du Proche-Orient, les eaux se seraient élevées jusqu’à plus de 1600 mètres et l’événement daterait d’une période qui ne peut être antérieure à 5000 ans avant J.-C. Ces faits sont totalement contraires aux preuves scientifiques. Puisque la tentative de Ross échoue à harmoniser le récit biblique et les données scientifiques, il existe un désaccord profond entre la science et la Bible[ix].

 

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Ross et la tour de Babel

Ross souscrit aux découvertes de l’anthropologie moderne qui ont mis en évidence la présence de véritables êtres humains en Europe il y a 30 000 ans et l’expansion des hommes sur toute la terre à une période antérieure à 11 000 ans avant J.-C. C’est la raison pour laquelle il date la tour de Babel et l’expansion de l’humanité à une époque comprise entre 30 000 à 11 000 ans (p. 187). Cependant, comme cela a été montré ci-dessus, même le déluge ne peut précéder 5000 ans avant J.-C. Par conséquent, la tour de Babel ne peut pas remonter à 30 000 ou même à 11 000 ans. Elle doit, en fait, être ultérieure à 5000 ans avant J.-C., et cela est précisément ce que montre l’archéologie.

En raison de sa localisation à Shinéar (Mésopotamie du sud) et de son sommet décrit comme s’élevant vers le ciel (Gen. 11:2,4) à la manière des ziggurats, la plupart des experts ont identifié la tour de Babel comme une ziggurat. À quelle époque les ziggurats apparaissent-elles dans les données archéologiques ? Pas avant 3500 ans avant J.-C.[x] Et construire une cité avec une ziggurat pour lui conférer la gloire, comme l’ambitionnaient ses constructeurs dans Genèse 11:4, est le signe annonciateur d’une architecture monumentale qui ne débuta pas avant 3500 avant J.-C.[xi]

De même, bien qu’il y ait au Proche-Orient des sites archéologiques qui, à partir d’environ 10 000 ans avant J.-C., comprennent des vestiges d’édifices en briques séchées au soleil, les constructions en briques cuites, comme le précise Genèse 11:3, n’apparaissent pas dans les données archéologiques avant 3500 ans avant J.-C.[xii] Le mortier, sous différentes formes, est également utilisé pour sceller les premières briques séchées au soleil, mais l’usage de l’asphalte pour mortier, tel que cela est décrit dans Genèse 11:3, n’apparaît pas avant 3500 ans avant J.-C.[xiii]

La ziggurat, la cité qui lui est associée, les briques cuites et l’asphalte pour mortier sont autant d’éléments archéologiques concordants qui nous indiquent que la tour de Babel ne date pas d’une époque antérieure à 3500 ans avant J.-C.[xiv] Or, à cette époque, les hommes étaient déjà disséminés sur toute la terre depuis des millénaires et les études de linguistique historique attestent qu’ils parlaient déjà de nombreuses langues différentes[xv].

Une fois encore, Ross doit être salué pour ne pas reculer devant l’affirmation biblique de Genèse 11:1 selon laquelle tous les peuples de la terre parlaient la même langue avant l’érection de la tour de Babel. La plupart des concordistes s’efforcent de montrer que cette affirmation ne se rapporte qu’à un événement local, mais j’ai déjà établi que leurs différents scénarios explicatifs s’opposent entre eux, et sont en contradiction avec les Écritures et même avec certaines données archéologiques[xvi]. De plus, comme ce fut le cas pour le soleil créé le quatrième jour, un fort consensus existe parmi les experts de l’Ancien Testament pour affirmer que ce que Genèse 11:1 dit, c’est que toute l’humanité parlait la même langue[xvii]. Cette interprétation est également celle soutenue historiquement par l’Église[xviii].

La Bible dit que toute l’humanité parlait la même langue à l’époque de la construction de la tour de Babel, dont la datation archéologique ne peut précéder 3500 ans avant J.-C. Il apparaît pourtant clair, d’après l’archéologie et la linguistique historique, que les hommes étaient éparpillés sur toute la terre et parlaient de nombreuses langues. Nous voici donc confrontés, ici aussi, à une discordance entre les découvertes scientifiques et le récit de la tour de Babel. Ross tenta bien de les accorder en datant la tour de Babel à une époque comprise entre 30 000 et 11 000 ans, mais comme nous l’avons vu précédemment, une telle datation relève purement de l’anachronisme. La tour de Babel ne peut remonter à une période précédant 3500 ans avant J.-C.

Nous voyons donc, pour ce qui concerne Genèse 1-11, que le concordisme de Ross repose tantôt sur une interprétation personnelle de la Bible (Genèse 1), tantôt sur une approche anachronique des événements (Genèse 2-4 et 11:1-9), ou bien sur une combinaison des deux (Genèse 6-9). Du point de vue des Écritures, du point de vue de la science ou de celui des deux, le concordisme de Ross est un échec, et il achoppe non seulement sur des détails mais aussi en regard des événements majeurs de Genèse 1-11. On peut voir les choses autrement et, au mérite de Ross, considérer que l’échec de son concordisme tient à sa trop grande honnêteté vis-à-vis des Écritures, vis-à-vis de la science ou vis-à-vis des deux. En tout état de cause, une approche différente est nécessaire.

 

La dernière partie de l’article permettra à P. Selly de donner  une autre approche biblique de la science et des Écritures en évitant la tentation de projeter nos connaissances modernes sur le texte. Nous pourrons alors mesurer les avantages des lectures dites « non concordistes » du point de vue scientifique de la Bible.

 

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A lire également

 

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Notes

 

[i] Naomi F. Miller, « Viticulture », Oxford Encyclopedia of the Ancient Near East 5, p. 305 ; Daniel Zohary, « The Domestication of the Grapevine Vitis Vinifera L. in the Near East », in The Origins and Ancient History of Wine, éd. Patrick McGovern, Stuart Fleming, and Solomon Katz (Amsterdam : Gordon Breach, 1996), 28, 29 ; Daniel Zohary and Maria Hopf, Domestication of Plants in the Old World: The Origin and Spread of Cultivated Plants in West Asia, Europe, and the Nile Valley (New York : Oxford University Press, 2001), 148-9.

[ii] « Sous tous les cieux » inclut toute la terre connue. Voir Paul H. Seely, « Noah’s Flood: Its Date, Extent, and Divine Accommodation », Westminster Theological Journal 66 (2004) : 294-5.

[iii] Ross pourrait soutenir qu’entre le temps de Genèse 7:19 et le début du reflux des eaux, l’arche a dérivé vers le nord des contreforts des monts Ararat, mais cela impliquerait une hauteur d’eau de deux mille cinq cents mètres.

[iv] Glenn Morton avance les mêmes arguments dans son article « Why the Flood Cannot Be in Mesopotamia » publié sur http://home.entouch.net/dmd/mflood.htm.

[v] Bien que Tarsis soit utilisé plus tard dans les Écritures pour désigner Tartessus en Espagne, je crois, comme un bon nombre d’autres chercheurs, que dans Genèse 10, le nom renvoie à une zone plus proche de l’Égée.

[vi] Pour ne citer que les plus éminents spécialistes évangéliques modernes : Hamilton, The Book of Genesis, 291 ; Mathews, Genesis, 351 ; cf. 376 ; Walton, Genesis, 331 ; Waltke, Genesis, 139 ; Wenham, Genesis 1-15, 181.

[vii] « Australian Aboriginal », The New Encyclopedia Britannica 1 (2002) : 714.

[viii] L’image biblique du Proche-Orient, tout entier recouvert d’eau, est présentée dans la Genèse comme dépendant de l’ancienne cosmologie proche-orientale avec son océan insondable au-dessus du firmament et au-dessous de la terre pour l’alimentation en eau (Gen. 7:11). Par conséquent, nos connaissances modernes d’une terre globale ne peuvent être en adéquation avec ce récit. Voir notes 9 and 18.

[ix] Pour un examen approfondi de toutes les données bibliques ayant trait à l’étendue du déluge, les données scientifiques majeures sur ce sujet et la manière dont cette étendue repose sur l’ancienne cosmologie, se référer à mon article : « Noah’s Flood: Its Date, Extent, and Divine Accommodation », 291-311.

[x] H. W. F. Saggs, The Greatness that Was Babylon (New York: New American, 1962), 45 ; Cambridge Ancient History 1, 3d éd. (Cambridge : Cambridge University Press, 2006), 226, 228 ; Harriet Crawford, The Architecture of Iraq in the Third Millennium B.C. (Copenhagen : Akademisk Forlag, 1977), 27 ; Singer, History, 1:461. Certains dateraient aujourd’hui le début de l’Uruk 5 à 3600 ans avant J.-C.

[xi] Nissen, « Mesopotamia », OEANE 3 : 478 ; Hans J. Nissen, The Early History of the Ancient Near East – 9000-2000 B.C. (Chicago: University of Chicago Press, 1988), 56–9 ; Jean-Louis Huot, « The First Farmers at Oueili », Biblical Archaeologist 55 (1992) : 188, 190. Cf. Seton Lloyd, Ancient Architecture (New York: Rizzoli, 1986), 12, 13.

[xii] Jack Finegan, Archaeological History of the Ancient Middle East (Boulder, CO : Westview, 1977), 8 ; Armas Salonen, Die Ziegeleien im Alten Mesopotamien (Helsinki : Suomalainen Tiedeakatemia, 1972), 7 ; Charles Singer, The History of Technology 1 (Oxford : Clarendon, 1954), 462 ; Lloyd, Ancient Architecture, 9-13 ; Pinhas Delougaz and Seton Lloyd, Pre-Sargonid Temples in the Diyala Region (Chicago : University of Chicago Press, 1942), 46, 121.

[xiii] Maurice Daumas, éd., A History of Technology and Invention: Progress through the Ages 1 (New York : Crown, 1969), 117 (en français: Histoire Générale des techniques, Presses Universitaires de France, Paris, 1962). Voir aussi Bertrand Gille, The History of Techniques 1 (New York : Gordon & Breach, 1986), 211 (en français : Histoire des techniques, Gallimard, 1978). Cf. R. J. Forbes, Studies in Ancient Technology 1, 2ème éd. (Leiden : Brill, 1964), 71,72.

[xiv] Pour une approche plus détaillée de ces questions, voir Paul H. Seely, « The Date of the Tower of Babel and Some Theological Implications », Westminster Theological Journal 63 (2001) : 15-38.

[xv] Selon The Cambridge Ancient History (p.133), l’existence de différents langages remonte à 100 000 ans avant J.-C.

[xvi] Seely, « Tower of Babel », 20-5.

[xvii] Ibid.

[xviii] Ce récit porte sur les descendants immédiats des huit survivants du déluge. Tous les autres ont péri lors du déluge, alors, bien sûr, ils parlaient tous la même langue.

 

 

Crédit illustration : https://fr.123rf.com/profile_pakhay 


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