INTRODUCTION

Dernièrement nous avons réalisé qu’en parlant « d’Adam » l’auteur hébreu ne parlait pas seulement « d’un seul » individu historique. Nous avons compris qu’en parlant du premier homme et du père de l’humanité, l’auteur révélait la condition existentielle de « l’homme terrestre » (1 Co 15.45ss), lequel est « la figure de celui qui devait venir » (Rom 5.14). J’aimerais continuer dans cet article à expliquer ce changement de paradigme (d’un individu à un collectif) mais surtout prendre la mesure de certaines des implications que cette prise de conscience fascinante comporte.

Il y a peu de temps encore je croyais vaguement que le prologue à l’histoire du salut s’adressaient surtout au peuple Juif et aux chrétiens; qu’il servait à montrer la déchéance de l’humanité après Adam (Ge 6.5) et les jugements divins (Ge 6.13; 11.7). Et finalement, qu’il servait à comprendre pourquoi Dieu avait appelé Abram et choisit sa descendance comme « peuple élu »: parce que Dieu avait laissé tomber l’humanité « corrompue ». Mais est-ce vrai que dès la chute d’Adam, Dieu laisse tomber l’humanité ? Est-ce toute la vérité sur le plan de Dieu envers l’humanité ?

Dans un petit livre très simple, l’exégète catholique Paul Beauchamp m’a apporté quelques éléments de réflexion intéressants que j’aimerais partager. Il dit en gros que les 11 premiers chapitres de la Bible ne sont pas uniquement les récits fondateurs d’une communauté historique – le peuple juif – mais aussi ceux de l’histoire universelle, ainsi que du projet de Dieu pour chaque génération [1]. « Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l’est-il pas aussi des païens ? Oui, il l’est aussi des païens, puisqu’il y a un seul Dieu » (Rm 3.29s).

Cette perspective, appelons-là « universaliste » de l’histoire primordiale, permet de saisir des éléments nouveaux sur le projet de Dieu. L’histoire du salut ne se limiterait pas seulement à sauver les « élus » « hors » d’un monde abandonné par Dieu après la chute d’Adam. Mais le projet de Dieu chercherait à rejoindre « toute » l’humanité, pour sauver une communauté de fidèle qui elle continue d’aller « vers » l’humanité égarée [2].

Parler du projet de Dieu envers tous les hommes dans le prologue de Genèse ne diminue pas l’importance de l’élection du peuple d’Israël ni celle de l’église en Jésus-Christ. Il replace seulement l’élection dans un projet plus vaste, celui d’un Dieu qui communique avec l’humanité depuis le tout début [3], et dont l’intention a toujours été « que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim 2.4). Un Dieu qui, en Jésus-Christ « s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Tim 2.6; Rm 5.18; 1 Jn 2.2). Un Dieu qui, s’étant révélé par ses perfections invisibles, sa puissance éternelle et sa divinité se voyant comme à l’oeil nu pour les premiers hommes (Rm 1.19-20), « invitait les hommes à le chercher, et à le trouver, peut–être, comme à tâtons, lui qui n’est pas loin de chacun de nous.» (Ac 17.27).

Saisir le plan universel de Dieu sous cet angle, depuis le préambule biblique, illumine la compréhension du projet d’élection d’Israël et de l’église en Jésus-Christ (Éph 1.9-10).

DÉVELOPPEMENT

Tous frères

Revenons brièvement sur notre conception d’Adam, cruciale pour ce qui vient d’être proposé. Pour Beauchamp, la vérité du récit sur Adam est très simple. « Le message, dit-il, ne réside pas dans la matérialité des faits » (p.76). La vérité du récit répond à la question : pourquoi avons-nous tous un seul homme comme père ? La réponse tiendrait dans cette seule phrase : parce que nous sommes tous frères. « Croire en la fraternité universelle nous met dans le vrai message du texte » (p.77).

 

Adam fonde la fraternité des hommes en une seule famille. Pour l’auteur hébreu, Adam est le « premier homme » non pas dans un sens « biologique » (quel intérêt?), mais dans le sens de « l’unité » de l’espèce humaine. Parce que sinon, nous devrions parler d’espèces différentes chez l’homme, comme chez les animaux, ce qui serait la pire des choses (racisme, fascisme  etc.). Les animaux se divisent en plusieurs espèces, pas l’homme. Dans cette perspective, Israël est intimement lié aux autres nations. Parler du premier homme, de qui toute l’humanité descend, c’est dire l’unité de tous les hommes, c’est dire aussi le lien entre Israël et toute l’humanité.

 

Non seulement l’unité, Adam permet de comprendre la condition existentielle de tous les peuples, Israël compris. L’utilisation du mythe adamique se justifie pleinement ici. Au lieu de parler en concept – ou selon une raison conceptuelle (comme nous le ferions aujourd’hui) – en énumérant des caractéristiques anthropologiques : la faiblesse, la corruptibilité[4], etc. l’auteur raconte symboliquement une histoire, celle d’un premier homme, nommé tous simplement « humain ». Tous peuvent se comprendre et comprendre son lien aux autres.

C’est comme vouloir expliquer ce qu’est le « narcissisme »  Je pourrais lire la définition du dictionnaire: admiration de soi-même, égocentrisme, etc. Ou je pourrais vous raconter le mythe de Narcisse. Lequel serait le plus évocateur du sens ? Ainsi en est-il du mythe d’Adam, qui révèle des vérités sur l’homme inaccessible autrement. Il ne faut pas dire que le récit est symbolique est faux ! Car en le lisant, des hommes de toutes conditions en tout lieux peuvent se relier à lui, juifs grecs, assyriens, égyptiens, etc. Tous peuvent facilement trouver son propre reflet, sa dignité, mais aussi sa faiblesse et ses tentations consommées.  Et tous peuvent trouver en Adam, comme modèle d’humanité, l’amour de Dieu qui agit également en soi. Si Dieu revêt de peau Adam et Ève, ou place un signe sur la tête du meurtrier Caïn, pourquoi ne pourrait-il pas en faire autant pour le reste de l’humanité ? C’est la première portée universelle de ce que j’appel l’ « évangile aux nations ».

 

Une famille humaine « unie»

 

Beauchamp tire de son exégèse d’intéressantes conclusions sur la différence entre l’homme et les animaux par rapport à l’ordre de se reproduire « chacun selon son espèce ». Dans le premier chapitre de la création, cette expression « selon leur espèce » revient à 10 reprises. Or pour l’homme, Dieu dit : « Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez» (Ge 1,28). Il ne mentionne pas « selon votre espèce ». Un silence parlant.

 

« L’animal, dit Beauchamp, éclaire la nature de l’homme par contraste : l’animal est multiple et l’homme est un » (p.79). On voit l’unité du couple, ils sont, ensemble, « image de Dieu ».  L’humanité ne se divise pas en plusieurs espèces, puisqu’elle est essentiellement une. L’animalité se divise chacune selon son espèce. L’humanité, à l’inverse, doit demeurer une famille. Cette unité fait partie du potentiel de l’homme, capable de rester « unis » dans la diversité.

 

On sait qu’au moment où l’auteur hébreu écrit ce prologue, l’unité humaine a éclatée depuis longtemps. Mais « l’auteur inspiré de ce texte écrit pour restaurer le courage de l’homme : tu as quand même reçu l’image de Dieu comme héritage d’unité pour toute la famille humaine et tu as pour mission de marcher vers cet héritage » (p.82). Ainsi veut-il montrer par le mythe des origines qu’au départ le projet de Dieu était celui d’une humanité unie comme une famille. Cette origine lui fait réaliser son futur : de Dieu elle reçoit la tâche de l’unité, d’ordonner (en cultivant) le jardin et de régner sur le monde animal suivant le modèle de régence donné par Lui dans les 6 premiers jours[5]. C’est une deuxième portée universelle du texte qui concerne la tâche « politique » de l’humanité, comme le dit Beauchamp, de travailler à l’unité.

 

La tâche de garder ensemble les multiples [6]

 

Cette tâche « politique » de l’unité est fondée sur Dieu lui-même – qui est « un » en étant trois – et sur son modèle de justice et de paix dévoilé à tous en Genèse 1. La gérance humaine doit en être une également de paix et de justice. Pas seulement entre humain. Mais aussi envers les animaux. Intéressant de constater que Dieu suggère au début de la création le « végétarisme » (Ge 1.30), comme pour inviter l’homme à dominer pacifiquement le monde animal. Malheureusement, c’est l’inverse qui se produit : Adam et Ève cède à la tentation du « serpent »; Caïn, lui, cède à la « bête tapie » à sa porte, sur laquelle il avait été appelé à dominer (Ge 4.7). Refusant son rôle de médiateur entre Dieu et l’animalité, l’humanité finit par imiter l’animal. L’homme se divise dans le multiple; il se cloisonne en tribu et en peuplade différente. Une nation en dévore une autre; une nation exploite une autre. Hélas, au lieu de refléter Dieu, l’humanité devient à l’image des animaux qui se mangent entre eux.

 

C’est à ce niveau que « l’humanité » a échoué. C’est ce que nous fait constater Ge 1-11. L’humanité est même devenue « la crainte et l’effroi » de tous les animaux de la terre (Ge 9.2). L’homme se nourri des animaux (Ge 9.3). Son règne est devenu tyrannique. Cette attitude de violence, cette loi de la jungle – race envers race, peuple envers peuple, frère envers frère, homme contre nature – est le signe de l’exil.

Prenant acte du dérapage, Dieu fait tout pour corriger cette violence. Il donne  une loi pour contrer la violence humaine : « Dieu a fait l’homme pour être son image : c’est pourquoi si quelqu’un répand le sang d’un homme, son sang à lui doit être répandu par l’homme. ». (Ge 9.6) Contradiction ? Signe de compromis ? Il y a matière à réflexion ! C’est, suggère Beauchamp, une « loi provisoire » en une économie provisoire.

Il est étonnant aussi de constater que Dieu accepte que l’homme devienne carnivore : « Tout ce qui remue et qui vit vous servira de nourriture au même titre que les légumes et les plantes : je vous donne tout cela » (Ge 9.3). Or là encore Dieu place une limite à la violence envers les animaux : « Toutefois, vous ne mangerez pas de viande contenant encore sa vie, c’est–à–dire son sang. » (Ge 9.4). Encore là, un compromis, une loi provisoire. Fascinant de voir que Dieu adapte sa première suggestion, et se résigne (temporairement) à accepter cet état de fait non désiré au départ. Il cherche à contenir la violence et à y mettre fin d’une manière fort ingénieuse et pédagogique : en instituant un rituel, le rituel kascher qui rappel aux « carnivores » (dont j’en suis..) le caractère sacré du sang, et de tout ce qui se meut sur terre.

 

L’élection revisitée

 

Dans cette perspective d’un Dieu pédagogue cherchant à montrer la voie à une humanité naissante et libre, quelle implication tirer de l’appel d’Abraham et de l’élection d’Israël débutant au chapitre 12 de la Genèse ? Cela ne devient-il pas évident qu’avec l’élection d’Israël Dieu cherche à poursuivre inlassablement son projet, esquissé dans le prologue, d’unir les nations et de les amener à devenir à son image ? En élisant Israël, Dieu ne rejetterait pas les nations, envers qui il s’était lié par une alliance universelle (L’alliance avec Noé [7]). Dieu viendrait plutôt confirmer son engagement envers tous les peuples de la terre (Ge 12.3). Il poursuit son incroyable projet d’amour de rassembler des gens de toutes races et de toutes langues qui culminera en Jésus-Christ le nouvel Adam (Ga 3.28).

 

C’est pour cette raison que je suis tenté d’apporter une bémol à une certaine doctrine de l’élection, qui, chez certain chrétien, rétrécit l’amour de Dieu et le limite à ceux que Dieu choisit inconditionnellement par décret (après avoir lui-même décrété la chute…). À la lumière du prologue de Genèse, comment pouvons-nous affirmer que Dieu veut seulement sauver les élus par décret, et non pas toute l’humanité [8] ?  L’histoire du salut concerne  l’humanité entière, car Dieu s’est engagé envers l’humanité depuis le début. Il n’a jamais abandonné les nations selon Actes 14.16-17, là où Paul dit clairement : « Dans les siècles passés, ce Dieu a laissé tous les peuples suivre leurs propres chemins. 17  Pourtant, il n’a jamais cessé de leur donner des témoignages de sa bonté, car il vous envoie du ciel la pluie et des fruits abondants en leur saison. Oui, c’est lui qui vous donne de la nourriture en abondance et comble vos cœurs de joie.».

 

Beauchamp mentionne ceci d’intéressant : cette « histoire (AT) que racontent les Juifs laisse passer plus de deux mille ans à partir de la création du monde (dans leur manière de compter, ce chiffre est énorme) avant qu’il y ait un seul Juifs sur terre. »[2] (p.91). « Pendant toute cette longue période, toute l’humanité s’installe et discute avec Dieu sans le peuple élu, mais elle compte déjà des élus qui resteront en modèle pour toujours (Hénoch, Noé, Abel). » (p.90). « Quelqu’un pourrait commettre un énorme contresens s’il allait comprendre que ce début de l’histoire humaine est raconté pour être abandonné ensuite, que Dieu a aimé l’humanité sortie d’Adam pour la rejeter ensuite quand il choisit Israël. » (p. 90). « L’histoire universelle des nations est la base, le socle et le fondement de l’histoire d’Israël. » (p.91).

 

CONCLUSION

La grandeur de l’Ancien Testament écrit par les Juifs tient précisément au fait que celui-ci « ait un contenu universel aussi éclatant » (p.90). Loin de diminuer l’importance de l’histoire du peuple d’Israël, elle élève les récits fondateurs au plan universel. En parlant de l’humanité, l’histoire primordiale racontée en Genèse 1-11 devient la base et le fondement sur lequel se comprend l’élection du peuple d’Israël et de l’église après lui. Tous deux ont été, successivement, appelés à incarner le projet de Dieu, i.e. celui de gérer la création de manière pacifique, mais aussi de rassembler toutes les nations en une seule famille. Depuis 2000 ans, plus particulièrement, nous parlons d’une seule famille en Jésus-Christ (Éph 3.9-19).

 

Magnifique comme plan ! Dans cette perspective, certains textes sembleront plus faciles à comprendre, comme par exemple la réaction de colère du prophète Samuel lorsque le peuple a demandé un roi : NONNNN!!!!! Israël ne doit pas se donner un roi humain et ériger des frontières comme les autres peuples ! L’église catholique a aussi tombé dans ce piège de ce doter d’un « pape » et d’un royaume temporel. Sur Israël et sur l’église ne doit régner que Dieu seul ! L’église chrétienne, répandue partout dans le monde, n’a pas de frontières. Elle est sans rois ni maîtres, sinon que Jésus-Christ seul. Se comprends de même la colère de Paul vis-à-vis des Corinthiens lorsqu’il constate les divisions internes dans l’église. Il dit : « mes frères, j’ai appris à votre sujet, par les gens de la maison de Chloé, qu’il y a des rivalités au milieu de vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi je suis de Paul! – et moi, d’Apollos ! – et moi, de Christ ! – Christ est-il divisé ?!!!!!! » (1 Co 1.11-12). L’unité, l’unité… Allons-nous toujours ériger nos doctrines confessionnelles en barrières ?!

 

L’élection d’Israël et de l’église ne rompt pas avec l’histoire primitive, mais la poursuit. Notre élection nous urge d’incarner au monde entier le projet divin esquissé en Genèse et confirmé en Jésus. Vivons-le pleinement, interpellant chaque homme à s’unir en Dieu par Jésus-Christ, et à lui être fidèle.

 

Dernière exhortation: attention aux barrières ! Celles que nous plaçons entre nous (les chrétiens) et le monde (soit disant rejeté) ! Car notre raison d’être est justement… eux. Attention que nos lois/dogmes/traditions ne deviennent pas une barrière infranchissable aux non chrétiens, comme elles le furent au temps des pharisiens. Attention que notre doctrine – et spécialement, pour certain, la doctrine de l’élection et de l’inerrance – ne deviennent une autre forme d’élitisme, et qu’un mur garantissant la pureté de la foi laisse dehors les gens qui ne se laisse pas enfermer dans des systèmes humains.

 

Bruno Synnott


[1] Je m’inspire en partie pour cet article du chapitre 5 du livre de Paul Beauchamp (1987) Parler d’Écritures saintes, ed du Seuil, Paris, 119 pages
[2] Et si c’était un mouvement inclusif, et non exclusif, qui régissait l’histoire du salut, depuis l’élection jusqu’à l’expiation ?
[3] Comment était sauvé les gens dans la période précédant Abraham ? 1. Par leur conscience, leur servant de loi (Rm 2.14-15); par leur foi dans le Dieu de la Révélation Général (Romains 1. 18-31); Dieu voulant qu’il le cherche et le trouve, se trouvant près d’eux (Actes 17.26-27); Par la grâce (Ps 51.4-5) puisque Christ est mort pour tous ceux qui croient (Rm 3.23-25)

[4] Voir la liste complète en 1 Co 15.42ss

[5] Ce modèle de régence, c’est celui de l’œuvre de création en 6 jours suivi du repos le 7ième jour. Loin d’être un modèle scientifique, ce modèle créationnel avait pour but d’inviter l’homme à reproduire le modèle du créateur dans le monde céleste[4]. L’œuvre de création et de repos en Genèse 1 devenait le prototype sacré à partir duquel devait s’organiser le monde terrestre. Cette conception céleste-terrestre se retrouve partout dans la pensée du POA et dans les Écritures : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » que prie Jésus va dans ce sens. Ou encore Dieu disant à Moïse : « Fait le tabernacle selon le modèle qui t’a été révélé sur la montagne (Ex25,9, 40).

[6] L’idée de toujours penser en paradoxe, en maintenant les points de vue contraire mais complémentaire m’a inspiré ce sous-titre
[7] « Dieu dit encore à Noé et à ses fils :9  – Pour ma part, je vais établir mon alliance avec vous et avec vos descendants après vous, 10  ainsi qu’avec tous les êtres vivants qui sont avec vous : oiseaux, bétail et bêtes sauvages, tous ceux qui sont sortis du bateau avec vous et ils peupleront la terre. 11  Je m’engage envers vous par alliance à ce que toutes les créatures ne soient plus jamais détruites par les eaux d’un déluge et qu’il n’y ait plus de déluge pour ravager la terre. 12 ¶  Et Dieu ajouta : – Voici le signe de l’alliance que je conclus pour tous les âges à venir entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous : 13  j’ai placé mon arc dans la nuée ; il servira de signe d’alliance entre moi et la terre. » (Genèse 9.8-13)

[8] C’est ainsi que certain calviniste le comprenne : Dieu a décrété la chute d’Adam (avec toute sa descendance) et a ensuite décrété l’élection de certains élus, Jésus ne mourant que pour ceux-là.