L’annexe du chapitre 13 du livre Origins du couple Haarsma que nous ne présentons plus, rassemble une série de questions pertinentes et/(ou  😉 ) courantes  posées par les chrétiens.
Cette première série traite de l’interprétation des Ecritures et du potentiel conflit qui peut survenir entre ce que nous tirons des écrits bibliques et des découvertes de la science.

Accès à la ressource :
R_Questions_bibleChap 13:
Questions posées par les chrétiens
sur l’interprétation des Ecritures

 

Une remarque concernant la question 4

(Adopter une interprétation non littérale de la Genèse, n’est-ce pas là emprunter une « pente glissante » qui conduirait à nier la résurrection de Jésus-Christ ?)

Les auteurs citent le fameux verset du Psaumes 93 que l’église opposa à Galilée pour tenter de lui prouver que la théorie de l’héliocentrisme était fausse. La terre ne pouvait pas tourner autour du soleil puisque les Saintes Écritures affirmaient : le monde est inébranlable ; il ne peut être déplacé.

La version anglaise dont est tirée cette traduction du Psaumes 93:1 (Authorized Version : « the world also is stablished, that it cannot be moved. ») possède un sens assez proche de ce que comprenaient les détracteurs du savant, mais pour le lecteur rompu aux versions françaises de la Bible, le sens rendu n’est pas le même, il est figuré :

  • Version Segond (NEG) :  « Aussi le monde est ferme, il ne chancelle pas. »
  • Français Courant : « La terre est donc ferme, elle tiendra bon. »
  • Darby : « aussi le monde est affermi, il ne sera pas ébranlé. »
  • La TOB est l’une des rare à laisser entendre les 2 sens (propre et figuré) : « Oui, le monde reste ferme, inébranlable. »

Il est clair qu’aujourd’hui, plus personne, ne lit ce passage au sens propre d’une terre qui ne bougerait pas, et la façon dont le chant (ou poème) dépeint Dieu d’une manière anthropomorphique montre bien que l’auteur ne cherchait pas  à faire un cours d’astronomie (pas plus que le Saint-Esprit ne chercherait à introduire de la science moderne à l’insu du rédacteur).

Pourtant, nombreux sont ceux (j’en étais, je dois bien le confesser…) qui  s’escriment ou s’attendent à rechercher des traces de prédiction scientifique surnaturelles dans la Bible.

Un des passages les plus utilisés pour cela est Proverbe 8:31

30 J’étais à l’œuvre auprès de lui, Et je faisais tous les jours ses délices, Jouant sans cesse en sa présence,
31 Jouant sur le GLOBE de sa terre, Et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme.

Si près de 1000 ans avant JC, l’auteur inspiré parle de globe pour la terre, cela constitue une preuve solide de l’origine divine du texte !
Sauf que c’est Monsieur Segond qui en 1910 dans le contexte des connaissances modernes a rendu le mot  hébreux « tebel » qui veut dire « monde », par globe dans le cadre de ce texte poétique de la personnalisation de la Sagesse.
Il n’y a donc pas lieu de chercher ici non plus (comme ailleurs) des traces de  science anticipée dans les Écritures, il y a déjà fort à faire avec le sens spirituel non  😉 ?

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