Pascal Touzet, auteur de ce billet est professeur en génétique à l’Université de Lille.

(Inspiré du commentaire de Millar et Lambert, Nature 499,34–35 (04 July 2013))
Benoit Hébert a déjà signalé cette information, à savoir le séquençage de l’ADN d’une espèce ancestrale du cheval, dont le spécimen datant d’environ 700.000 ans. Au-delà des informations précieuses qu’elle apporte sur l’histoire évolutive du cheval et de sa domestication, cette étude montre qu’il est techniquement possible de séquencer un ADN proche du million d’années, si les conditions environnementales sont favorables pour limiter la dégradation de l’ADN de l’individu décédé (en particulier une température assez basse).

Juste à titre de comparaison, l’ADN du spécimen le plus ancien était celui d’un humain archaïque Dénisovien d’environ 80.000 ans. Les avancées techniques dans l’isolement et le séquençage d’ADN aussi ancien ouvrent la porte vers la possibilité de décrypter le génome de spécimens plus anciens de la lignée humaine à savoir Homo heidelbergensis (entre 600.000 et 300.000 d’années), le possible ancêtre d’Homo sapiens et Homo neanderthlalensis, ou Homo erectus (de l’ordre du million d’années).
A suivre !

Représentation d’ Homo heidelbergensis (http://www.nhm.ac.uk/resources-rx/images/1008/heidel-reconstruction-200-109067-1.jpg)

Représentation d’ Homo heidelbergensis (http://www.nhm.ac.uk/resources-rx/images/1008/heidel-reconstruction-200-109067-1.jpg)

Représentation d’ Homo erectus (http://www.nhm.ac.uk/resources-rx/images/1008/erectus-reconstruction-200-108457-1.jpg

Représentation d’ Homo erectus (http://www.nhm.ac.uk/resources-rx/images/1008/erectus-reconstruction-200-108457-1.jpg