Septième manifestation organisée par Ulysse Baguida, pasteur de l’église protestante évangélique de Wezembeek-Oppem, un faubourg de Bruxelles.

Ce dimanche 22 juillet 2014, j’étais invité à présenter mon livre « Le faux problème de l’évolution ». La rencontre avait lieu dans une salle paroissiale de l’église catholique locale. Les représentants de cette confession constituaient d’ailleurs l’essentiel d’une assistance relativement modeste en nombre (publicité plutôt confidentielle) et constituée de personnes en majorité du troisième âge.

J’avais une demi-heure pour présenter l’essentiel des positions de notre association « Science et Foi ». Un participant aurait souhaité voir ma présentation se prolonger, mais par respect de la formule, j’ai proposé de le faire en répondant à d’avantage de questions. Celles-ci mirent en évidence un accueil très favorable des thèses présentées, les interventions de l’assistance portant surtout sur des précisions de détails.

Une enseignante s’inquiéta toutefois d’une science peu fiable, du fait de « théories qui changent tout le temps ». Cet argument créationniste est désormais classique. Je lui ai rappelé que la science progressant par vérification d’hypothèses, il était normal que certaines s’avèrent fausses. Mais globalement, la théorie de l’évolution ne change pas, elle se précise au contraire, étant devenue totalement incontournable.

Une autre dame témoigna être devenue créationniste suite à son cours de génétique en faculté de médecine, vu la complexité et les différences inconciliables du génome du singe et de l’homme : 24 paires de chromosomes pour le premier, 23 pour le second. Je lui fis remarquer que le la différence venait simplement de la fusion de deux chromosomes en un seul, dans lequel on retrouvait exactement les mêmes séquences que dans les deux autres.

Elle enchaîna sur l’incompatibilité d’un Adam-collectif avec Romains 5 où Paul affirme que « le péché est entré dans le monde par un seul homme ». Je lui concédai la difficulté de cette synthèse, en ajoutant que de plus en plus d’exégètes voient dans l’opposition de Jésus et d’Adam, non pas l’opposition de deux individus, mais des deux économies qu’ils représentent. Par soucis d’honnêteté, j’ai également informé l’assemblée de l’interprétation du RSE, en disant pourquoi  nous ne l’avions pas adoptée.

En conclusion : une rencontre intéressante par la qualité des interventions et l’interactivité qu’elle a suscitée, quelque peu étonnante vu la moyenne d’âge des participants… Comme quoi : il faut parfois laisser ses préjugés au vestiaire !