Article 3 sur un total de 3 pour la série :

Les bases méthodologiques de la réflexion de Bruno Synnott


 

Retour sur le crucial rapport Bible/science

Dans la première partie de cet essai [1], nous avons commencé à expliquer l’importance de chercher la juste relation entre science et théologie. L’essentiel peut se résumer à peu de mots : D’abord, éviter de confondre (fusionner) trop rapidement les ordres de réalités scientifiques et théologiques. Ici, les deux erreurs fréquentes sont de faire de la Bible un livre de science, ou, à l’opposé, de faire de la science une religion matérialiste et athée. Le second élément essentiel à retenir concernant le rapport Science et Bible consiste à éviter la séparation des genres en cloisonnant la science et la théologie dans des compartiments étanches sans aucun lien, dans une complète exclusion.

Il faut plutôt marcher sur une ligne de crête entre les deux domaines. Voyons cela! Disons d’emblée qu’il est impossible d’affirmer que la Bible et la science sont deux domaines complètement séparés. On constate plutôt en lisant la Bible qu’elle est en dialogue avec la science de son temps. Les récits de la création, si on les replace dans le contexte du Proche Orient Ancien (POA), propose une vision du monde assez semblable aux peuples de la région. Or, si les hébreux ont repris le cadre cosmologique et historique largement partagé à cette époque, ils n’ont pas copié. Au contraire, ils ont su transformer les présupposés théologiques et cosmologiques des peuples polythéistes voisins, et ils ont proposé à la place une nouvelle vision théologico-cosmologique de la création[2], linéaire, éloignée des conceptions cycliques, et issue de la parole divine (donc intelligible et sûre). Dès lors on voit que théologie et science sont « condamnées » à se parler.

 

De nos jours, on l’a dit, certains voudraient cloisonner les champs de connaissance ou les renvoyer dos à dos. Nous verrons dans cet article les murs de protections érigés par certains évangéliques pour affirmer la suprématie de la Bible sur les sciences actuelles en ce qui à trait à la compréhension de l’apparition de l’univers et de l’homme. Or ces barrières m’apparaissent contraire non seulement à l’esprit de l’évangile[3], mais contraire à l’esprit des Écritures. C’est pourquoi je lance cette question importante : comment prétendre vraies et inerrantes les vérités théologiques de la Bible tout en recevant les découvertes de la science sur l’origine de l’univers et de l’homme ? C’est notre défi de répondre à cette question.

Rappelons que dans l’histoire la Bible fut un véritable levier pour la science moderne. Et aujourd’hui, la science actuelle peut certainement aider à revisiter les vieux dogmes poussiéreux. Les deux s’entraident mutuellement. La Bible permis à la science de s’épanouir ayant proposé une vision du monde autonome et désacralisée. On le sait, les récits de la création poursuivaient entre autre intention de montrer la solidité/fidélité/sécurité de la création autonome soumise aux lois du créateur. Le monde vu par les écrivains bibliques n’est plus conçu comme sortant d’un chaos primitif et de divinités en guerre. Les hébreux ont proposé à la place une métaphysique « monothéiste » du monde, bien différente de celle que concevaient les peuples anciens. Là où on voyait un cosmos issu d’un chaos éternel, la vision des Hébreux dévoila qu’au commencement, l’être premier et nécessaire était Dieu et non le chaos. La représentation ancienne d’un chaos menaçant toujours prêt à surgir n’a plus eut sa place centrale dans les récits bibliques. Le « tohu bohu » (ce qui est « vide et sans ordre ») s’est effacé devant l’Esprit de Dieu qui plane au-dessus des eaux primordiales. Bref, tout cela permit à la raison de prendre la confiance dans la bonté (tob) de la création.

 

Concordisme et inerrance

 

Dans le rapport Bible/Science, nous avons tenu à nous distancier[4] du concordisme scientifique, lequel peut se définir comme l’effort d’aligner les Écritures avec la science. Le concordisme est pour plusieurs théologiens étroitement lié à la notion d’inerrance. L’inerrance est une doctrine qui stipule que tout ce qui est dit dans la Bible au plan scientifique et historique est vrai et sans erreur[5]. Elle est aussi liée à une lecture littérale de la Bible, c’est-à-dire à une lecture où le sens obvie est l’intention de l’auteur. Par exemple, si la Bible dit que le monde a été créé en 6 jours, ou que les jours correspondent à des ères géologiques, cela doit être pris tel quel comme vérité scientifique et comme étant l’intention de l’auteur. Un débat fort intéressant se déroule en ce moment autour de la création, le deuxième jour, d’un dôme solide pour séparer les eaux d’en haut des eaux d’en bas[6]. Si comme le démontre Denis Lamoureux il s’agissait bel et bien pour les hébreux d’un dôme solide pour protéger la terre des « eaux d’en haut », alors la Bible reprend sans aucun doute le cadre cosmologique du POA.

La seule forme de concordisme envisageable semble être celle qui cherche à garder en harmonie les vérités théologiques présentes dans la Bible et les vérités de la démarche scientifique sur le réel. De cette façon, les deux pôles Science/Révélation demeurent en dialogue pour s’aider l’un l’autre. Cela évite le concordisme scientifique ou le fidéisme strict. Le fidéisme strict conduirait vers une interprétation strictement existentielle ou symbolique des textes, sans aucun dialogue possible avec des vérités d’ordre scientifique[7].

 

Maintenant, reposons-nous la question suivante : pourquoi ne pouvons-nous plus recevoir comme valable les affirmations à caractère scientifiques contenues dans la Bible ? Mentionnons trois raisons. D’abord parce que les auteurs de la Bible –  dont Jésus –  parlaient à partir de leur propre horizon culturel préscientifique. Deuxièmement, ils n’avaient pas les technologies d’aujourd’hui pour observer le monde (microscope, télescope, etc.). Finalement, même les connaissances scientifiques d’aujourd’hui sont appelées à être renouvelées par les découvertes de demain. La science évolue constamment.

 

Voyons un exemple tiré de l’enseignement de notre Seigneur. Lorsque Jésus dit que le Royaume de Dieu ressemble à la graine de moutarde graine qui est « la plus petite des semences du monde » (Marc 4.31), Jésus ne donne pas un enseignement scientifique sur la botanique, mais il dispense un enseignement sur le Royaume de Dieu. Il le fait comme un homme de son temps en accord avec la science botanique qui avait cours à son époque. S’il n’est pas exact que la graine de moutarde est la plus petite des semences du monde (il disait vrai seulement du point de vu d’un Juifs du premier siècle), la vérité théologique concernant le Royaume de Dieu est exacte et vraie. L’inerrance théologique est confirmée la conception paulinienne de l’inspiration des Écritures : « toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie conforme à la volonté de Dieu. ». (2 Tim 3.16). L’inerrance ou l’infaillibilité des affirmations bibliques ne concerne pas la botanique ou les sciences naturelles, mais les affirmations de foi pour vivre dans la volonté divine.

 

Les auteurs bibliques – et Jésus lui-même – parlaient donc à partir d’un point de vue phénoménologique, c’est-à-dire selon les observations de leurs cinq sens. Aujourd’hui les moyens d’observation sont beaucoup plus sophistiqués. Il serait déraisonnable de penser que les écrivains bibliques aient voulu, en parlant de l’univers ou des phénomènes de la nature, livrer des vérités intemporelles. Ils adoptaient, sur le plan des sciences naturelles, le point de vue de leur contemporains, qui d’ailleurs n’étaient pas préoccupés comme nous de connaître le cosmos d’une façon exacte et expérimentale. L’ancienne vision tripartite du monde (voir shéma ci-dessus), selon lequel le monde était divisé en trois (voir Ph 2.9) – 1. le monde sous terrain (comprenant le séjour des morts), 2. la terre (notre niveau de réalité) et 3. le ciel (le monde céleste, là où se trouve le trône de Dieu)[8] – cette vision du monde ne fut remise en question qu’à la renaissance. Du moins au point de vue scientifique. C’est un bel exemple que les paradigmes scientifiques évoluent et changent.

 

Inspiration et inerrance

 

Penser que l’Écriture peut contenir des informations scientifiques inexactes affecte-t-il notre compréhension de l’inspiration des Écritures[9] (2 Tim 3.16; 2 Pi 1.21) ? Lorsque qu’il parle de l’inspiration des Écritures, Paul dit qu’elle est « theopneustos », littéralement « soufflée par Dieu » (2 Tim 3.16). Cette doctrine fait référence à l’activité du Saint-Esprit dans la production des Écritures. L’Écriture est « soufflée par Dieu ». C’est l’Esprit qui pousse les hommes à parler de la part de Dieu.  Mais comme nous venons de le dire, l’inspiration touche le domaine de « la vie conforme à la volonté de Dieu », autrement dit les vérités de foi. Rien n’oblige à prendre les affirmations non pertinentes à la volonté de Dieu comme des vérités intemporelles. L’apôtre Pierre, lorsqu’il dit que le Saint-Esprit pousse des hommes à parler de la part de Dieu, il parle uniquement des « prophéties » (2 Pi 1.20).

 

Que penser de Jésus qui attribuait les commandements de la loi directement à Moïse (Marc 7.10; 10.3) ? Jésus pense et médite la torah comme un Juifs de son temps. Au temps de Jésus, c’était une croyance normale et commune d’attribuer toute la Torah à Moïse. Comme Jésus est un homme de son temps, il lui était naturel d’accepter cette idée que Moïse écrivit toute la Torah. Aujourd’hui l’ensemble des spécialistes doutent que toute la Torah ou même la majorité de la Torah fut écrit par Moïse. Cela ne change pas les vérités théologiques de la Torah !

 

Est-ce troublant ? Non, puisque les vérités enseigné par Jésus ne concernent pas l’histoire de la rédaction de la Torah, mais les vérités de la Torah elle-même. Cela est bien illustré ici : « Alors, commençant par les livres de Moïse et parcourant tous ceux des prophètes, Jésus leur expliqua (diermêneuô), d’où est tiré le mot herméneutique) ce qui se rapportait à lui dans toutes les Écritures. » (Luc 24.27). Jésus enseigne ce qui le concerne dans l’A.T. Il fait une herméneutique christocentrique, non une herméneutique historico-critique.

N’est-ce pas aussi une herméneutique christocentrique qui fait dire à Paul, à propos d’Adam : « la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. » (Rom 5.14). Paul fait une interprétation typologique et christocentrique du père de l’humanité. Lorsqu’il[10] utilise le nom « Adam » en Rom 5.14 ou en Corinthiens 15.22, 45, c’est d’abord comme figure messianique et type de Christ, et aussi dans le cadre d’un parallèle antithétique avec Christ.

 

Mais comment expliquer que l’Esprit n’aie pas inspiré aux auteurs bibliques – ou même Jésus ! –  des vérités scientifiques ou historiques exactes ?  Après tout, il était Dieu ! Je n’entrerai pas dans les rapports de la divinité et de l’humanité en Jésus, mais on pourrait penser que Jésus, comme Dieu, savait que ces choses étaient inexactes, mais il ne voulait pas perturber ses contemporaines. Cela me semble soulever plus de problèmes que n’en résoudre. Notamment par rapport à la doctrine de la kénose (Ph 2.7; Hé 2.17) ou Jésus se dépouille de ses attributs divins. Ou par rapport aux données scripturaires des 4 Évangiles dans lesquels est affirmée clairement l’humanité de Jésus. La conception d’un Jésus imbibée de science infuse au plan scientifique et historique s’approche dangereusement du docétisme, erreur qui consiste à voir l’humanité de Jésus comme une simple façade.

La doctrine de la kénose

 

Pour mieux comprendre pourquoi l’Esprit accommode le message divin de façon qu’il soit compréhensible pour l’écrivain et son auditoire, voyons la notion de kénose[11]. La kénose est la doctrine selon laquelle, en Jésus, le Dieu Tout-Puissant et Éternel s’est dépouillé (εκένωσεν) de sa gloire céleste, et s’est fait pleinement humain dans la personne d’un Juif vivant en Palestine au premier siècle. Comme vrai homme, Jésus s’est délesté des attributs divins tels que la toute-connaissance.

 

Outre les exemples de la semence et de l’auteur de la Torah, on voit cette réalité du dépouillement  de la toute-connaissance par le fait que Jésus ne savait pas quand viendrait le Fils de l’homme (Marc 13.32), ni qui l’avait touché dans la foule lors de la guérison de la femme aux pertes de sang (Luc 8.45). Peu avant la crucifixion, Jésus montre de l’hésitation devant le plan divin : Jésus « pria que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui. » (Marc 14.35). Un autre exemple fort intéressant concerne la guérison, fort inhabituelle, d’un aveugle « par étape » : « Jésus prit l’aveugle par la main, et le conduisit hors du village ; puis il lui mit de la salive sur les yeux, lui imposa les mains, et lui demanda s’il voyait quelque chose. 24  Il regarda, et dit : J’aperçois les hommes, mais j’en vois comme des arbres, et qui marchent. 25  Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux ; et, quand l’aveugle regarda fixement, il fut guéri, et vit tout distinctement. » (Marc 8.23-25). Marc n’explique pas pourquoi la guérison de Jésus avec de la salive n’opère pas du premier coup. Cela illustre probablement l’humanité de notre Seigneur Jésus.

 

Le principe kénotique s’applique à l’Écriture

 

Malgré l’ « anéantissement » de ses attributs divins (Toute-puissance, toute connaissance, gloire, etc.) Jésus fut comme homme l’image parfaite de Dieu (2 Co 4.4; Col 1.15). Ainsi en est-il de la Bible. Luther dit que « toute l’Écriture… est pur Christ ». Si Christ fut 100% divin et humain, ainsi en est-il de la Bible. Ce médium écrit est à l’image de son auteur, complètement incarnée, et respectueux du niveau de son auditoire (Jean 16.12). La doctrine de la Kénose (anéantissement) concerne donc à la fois l’incarnation de Jésus et l’incarnation des Écritures[12]. Si la kénose a fait renoncer Christ à sa toute-connaissance pour qu’il puisse avoir les connaissances des hommes de son temps (très instruit, disons-le), le même principe s’applique pour la Bible. La Bible revêt les connaissances scientifiques (maintenant dépassées) des civilisations hôtes (Égyptienne, babylonienne, Grecque/Romaine) qui l’ont vu naître.

 

Cela veut dire que lorsque Dieu interagit avec sa création, il le fait dans les limites inhérentes à celle-ci. Et l’Esprit choisit de limiter et d’adapter sa puissance aux capacités de son interlocuteur. « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais elles sont encore trop lourdes à porter pour vous » (Jean 16.12). C’est un choix que Dieu fait de limiter sa Révélation aux capacités de ses créatures.

 

La doctrine reposerait sur le principe que ni Dieu ni sa Parole ne peuvent mentir. Si la Bible contient des erreurs et, en même temps, affirme être inspirée et faire autorité en matière de foi et de conduite, alors nous serions en droit de douter de Dieu et de sa Parole.  Or il ne s’agit pas de « mensonges » de la part de Dieu que d’adapter sa révélation à son auditoire. Nous ne voyons aucun mensonge dans le fait que le monde ne fut pas créé en 6 jours. Pour moi cela exprime un souci divin de respecter la culture du temps. Pourquoi Dieu leur aurait-il révélé que l’univers a 13 milliard d’années ?

 

La doctrine de l’inerrance conduit malheureusement a un principe herméneutique « a priori » qui teinte dès le départ le résultat de l’interprétation biblique. Elle oriente directement l’interprétation du texte puisqu’elle présuppose à l’avance que l’auteur avait comme intention de révéler une vérité historique et scientifique valable pour toute génération. Ainsi, ceux qui appliquent ce principe de lecture lisent le texte avec l’idée préconçue que tout ce que les auteurs affirment en matière de science et d’histoire est vrai et exact. C’est évident qu’ainsi la compréhension de toute la Bible est déterminée à l’avance. Et elle est figé. Contre cette idée, nous avons mentionné dans le dernier billet que parfois l’intention de l’auteur divin peut être en deçà de celle de l’auteur humain[13]. À méditer.

 

C’est ainsi que dans le prochain article je m’attarderais à expliquer le genre littéraire des premiers récits de la création à la lumière du contexte géo-historique du POA qui les a vu naître. Ainsi que leur réception dans le reste de la Bible, plus spécialement chez Paul.

 

Bruno


[1] http://lebigbadbruno.blogspot.ca/2013/03/essaie-de-synthese-sur-la-theologie-du.html

[2] Peter Enns (2005), Inspiration and Incarnation, Baker Academic, Grand rapids, p. 54

[3] Voir la conclusion de cet article: http://lebigbadbruno.blogspot.ca/2013/03/adam-ou-la-fraternite-humaine.html

[4] http://lebigbadbruno.blogspot.ca/2013/03/essaie-de-synthese-sur-la-theologie-du.html

[5] Voir Modern Evangelical View of inerrancy, in Denis O. Lamoureux (2008) Lessons from the heavens : On Scripture, Science and Inerrancy, Perspective on Science and Christian Faith, Vol. 60, no.1, p.9

[6] Pour la position évolutioniste théiste, voir: Denis O. Lamoureux (2008)Lessons from the Heavens:On Scripture, Science and Inerrancy, texte disponible ici : http://www.ualberta.ca/~dlamoure/p_heavens.pdf

Pour la position créationiste traditionnelle, voir : http://creation.com/is-the-raqiya-firmament-a-solid-dome

[7] Josuah M. Moritz (2011) The Search for Adam revisited : p. 373. Disponible ici:http://www.academia.edu/1108803/The_Search_for_Adam_Revisited_Evolution_Biblical_Literalism_and_the_Question_of_Human_Uniqueness

[8] Voir l’article de Denis O. Lamoureux (2008) Lessons from the Heavens: On Scripture, Science and Inerrancy, Perspective on Science and Christian Faith, Vol 60, No 1, p.11

[9]

[10]

[11] Voir George L. Murphy (2012) Kenosis and the Biblical Picture of the world, Perspectives on Science and Christian Faith, vol 64, no. 3, p. 157-165. L’auteur dit en gros que le même principe, la kénose, est présent dans l’incarnation du Christ et dans l’inspiration de l’Écriture.

[12] « Le problème de base de cette lecture fondamentaliste est que, refusant de tenir compte du caractère historique de la révélation biblique, elle se rend incapable d’accepter pleinement la vérité de l’Incarnation elle-même. Le fondamentalisme fuit l’étroite relation du divin et de l’humain dans les rapports avec Dieu. Il refuse d’admettre que la parole de Dieu inspirée a été exprimée en langage humain et qu’elle a été rédigée, sous l’inspiration divine, par des auteurs humains dont les capacités et les ressources étaient limitées. […] le fondamentalisme a  également tendance à une grande étroitesse de vues, car il tient pour conforme à la réalité une cosmologie ancienne périmée, parce qu’on la trouve exprimée dans la Bible : cela empêche le dialogue avec une conception plus large des rapports entre la culture et la foi. » (Jean-Paul II, « introduction au document de Commission biblique pontificale », op. cit., 1993).


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