Article 3 sur un total de 7 pour la série :

ADam l'homme nu : extraits du livre ♥♥♥


« Pourquoi j’ai écrit « Adam, l’homme nu »…

Comment la méditation de la Bible m’a conduit à accepter l’évolution. (1)

 

Je suis pasteur d’une église évangélique et je crois fermement à l’inspiration et à l’inerrance des Saintes Écritures. Autrement-dit, je crois vraiment que les rédacteurs des différents livres de la Bible ont été inspirés par l’Esprit Saint, tout en écrivant dans la langue et la culture de leur époque ; dès lors, pour peu qu’on la lise bien, la Bible ne contient rien qui puisse induire notre foi en erreur. Pourquoi cette réserve concernant la Bible « bien lue » ? Parce que j’ai constaté qu’en lisant le texte sans les a priori habituels, certains postulats généralement qualifiés de « bibliques », ne l’étaient pas autant qu’on voulait bien le dire. Extrait :

 

« À ce propos, il est sans doute important de rappeler que le nom d’Adam n’apparaît pas comme un nom propre avant la fin du quatrième chapitre de la Genèse. Dans les textes qui précèdent, le mot adam est un nom commun précédé de l’article défini (hébreux « ha-adam » : le adam) et doit se traduire par l’homme, l’être humain au sens générique de ce mot, ou encore par leur ensemble : l’humanité, les humains, comme c’est d’ailleurs le cas dans tout l’Ancien Testament. (E.g. Genèse 6:1, 2, 3, 4, 5, 6… Exode 8:17, 18… Etc.)

Cela signifie que les premiers chapitres de la Bible ne parlent pas d’un Adam-individu, mais plus exactement d’un Adam-collectif, représentant l’ensemble des humains : lecture plus conforme aux règles de la sémantique et à l’usage général de ce terme dans l’hébreu biblique. Cela explique un pluriel qui a pu intriguer certains lecteurs de la Bible : « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image selon notre ressemblance, pour qu’il domine (litt. « pour qu’ils dominent ») sur les poissons de la mer, etc. » (Genèse 1:26, Segond 1910) Verset que la NBS corrige avec raison en traduisant : « Dieu dit : Faisons les humains à notre image, selon notre ressemblance, pour qu’ils dominent sur les poissons de la mer… » Ce qui est beaucoup plus cohérent !

(Adam, l’homme nu, Roger Lefèbvre, Éd. Science & Foi, 2014, p. 23)

 

Or, si les deux récits de la création contenus dans les quatre premiers chapitres de la Genèse ne nous parlent pas d’un premier homme, mais d’une première humanité, nous nous trouvons en parfait accord avec ce que l’on sait aujourd’hui de l’évolution des espèces. Celle-ci, en effet, ne se fait jamais d’individu à individu, mais selon un processus de « spéciation », c’est-à-dire par évolution d’une population entière, isolée de la population dont elle est issue. »

 

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